38|avril 2016
Charivaria

Nuits américaines à Manille: centres d’appels et nouveaux quartiers nocturnes

Jérôme Tadié
UMR Urmis, Institut de recherche pour le développement
Bio

Published 2016-04-01

Keywords

  • BPO,
  • centres d’appels,
  • Manille,
  • mondialisation,
  • nuit,
  • quartiers nocturnes,
  • travail de nuit,
  • ville,
  • call center,
  • city,
  • globalisation,
  • Metro Manila,
  • night,
  • nightscape,
  • night work
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How to Cite

Tadié, J. (2016). Nuits américaines à Manille: centres d’appels et nouveaux quartiers nocturnes. Sociétés Politiques comparées. Revue européenne d’analyse Des sociétés Politiques, 38. https://doi.org/10.36253/spc-19361

Abstract

Cet article analyse les fonctionnements nocturnes de Manille, à partir de la translation d’activités d’externalisation des services aux entreprises (les centres d’appel en particulier) dans l’agglomération la nuit. Ces centres se sont développés à contretemps des rythmes quotidiens de l’agglomération, au service des Etats-Unis principalement. Ils brouillent ainsi les frontières diurne-nocturne. Cet article montre en quoi la nuit influe sur ces activités, mais aussi comment ce secteur remodèle la ville la nuit. Une première partie analyse les tentatives pour dissocier la nuit de l’activité économique qui s’y déroule ; avant d’étudier comment on a tenté de la domestiquer ; une troisième montre comment, malgré ces tentatives, la nuit reste influente non seulement sur les rythmes et conditions de travail mais aussi sur les représentations associées aux employés de nuit. 

 

Day for night in Metro Manila. Call centres and new night-time neighbourhoods

This article analyses the dynamics of night-time neighbourhoods in Manila, in the context of the translation of Business Process Outsourcing activities (mainly call centres) in the city at night. Mainly at the service of the US market, these centres operate out of time, as they are beyond the usual rhythms of the metropolis. They blur the frontiers between night and day. This paper thus questions the relationships between night, cities and new economic sectors. A first part analyses the attempts to dissociate the nocturnal biases from the activity; before showing how the night was domesticated. A last part analyses how despite these efforts, the night remains influential, not only on the rhythms and work conditions, but also on the representations associated to the night workers.