17|septembre 2009
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Resistência Nacional Moçambicana, de la victoire à la déroute ? Pluripartisme sans pluralisme et hégémonie sans stabilité

Michel Cahen
CNRS – Université de Bordeaux – Centre d’étude d’Afrique noire – Institut d’études politiques de Bordeaux
Bio

Published 2009-09-01

Keywords

  • élections,
  • FRELIMO,
  • légitimation,
  • Mozambique,
  • RENAMO,
  • elections,
  • legitimization
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How to Cite

Cahen, M. (2009). Resistência Nacional Moçambicana, de la victoire à la déroute ? Pluripartisme sans pluralisme et hégémonie sans stabilité. Sociétés Politiques comparées. Revue européenne d’analyse Des sociétés Politiques, 17. https://doi.org/10.36253/spc-19421

Abstract

Le présent article cherche à démontrer que le militarisme de la Renamo explique en partie ses difficultés et ses défaites électorales en 2004 et 2008, tout en soulignant sa réussite dans le passage d’un mouvement armé à un parti politique. Parallèlement, il montre que le renforcement du Frelimo ne saurait être surestimé, bien qu’il dispose de l’arme redoutable du néopatrimonialisme. Enfin, il s’agira de montrer que le possible effondrement de la Renamo n’ouvre pas pour autant la voie à un renforcement durable du parti au pouvoir, ni à l’émergence d’une troisième force : en revanche, il n’est plus exclu qu’une « nouvelle Renamo » apparaisse, sur le terreau de la même base sociale que la première. La bipolarisation étonnante de la vie politique mozambicaine n’en serait alors pas vraiment modifiée, même si le jeu politique pourrait prendre une nouvelle dynamique.


Resistência Nacional Moçambicana, from victory to defeat? Multi-party politics without pluralism and hegemony without stability

This article seeks to demonstrate that Renamo's militarism partly explains its difficulties and electoral defeats in 2004 and 2008, while highlighting its success in transitioning from an armed movement to a political party. At the same time, it shows that Frelimo's strengthening cannot be overestimated, even though it has the formidable weapon of neopatrimonialism at its disposal. Finally, it will be shown that the possible collapse of Renamo does not necessarily pave the way for a lasting strengthening of the ruling party or the emergence of a third force: on the contrary, it can no longer be ruled out that a “new Renamo” may emerge, based on the same social foundation as the first. The surprising bipolarisation of Mozambican political life would therefore not really change, even if the political game could take on a new dynamic.